L’analyse de Danièle Langloys sur les 100 mesure

L’analyse de Danièle Langloys sur les 100 mesure résumée ci-dessous:

Le financement, certes plus élevé qu’en 2013, mais sur 5 ans au lieu de 4, de la stratégie autisme, reste dérisoire par rapport aux besoins. L’autre alternative était de récupérer la partie des 7 milliards repérés par la Cour des Comptes, dont l’immense majorité relève du gaspillage notoire de l’argent public : nous n’avons pas relevé d’engagement en ce sens.

Rien n’est dit non plus sur la reprise de mesures emblématiques précédent plan autisme, 2013-2017 (plan autisme 3), totalement abandonné par le nouveau gouvernement, ce qui est franchement scandaleux. Que sont devenus l’audit des établissements de formation en travail social, la labellisation des offres de DPC autisme, la mesure Aide Sociale à l’Enfance, l’inspection des hôpitaux de jour, le site autisme.gouv.fr, l’instruction aux ARS du 18 décembre 2015 ? Il n’y a plus eu aucun comité autisme depuis février 2017.

Ce n’est pas rien d’entendre dire en France que la place des enfants autistes est à l’école et que l’intervention précoce est le seul moyen d’éviter les sur-handicaps : c’est même carrément une révolution. C’est ce que nous revendiquons depuis bientôt 30 ans dans notre association. Au demeurant, nous nous permettons de rappeler que la scolarisation est un droit.

On ne peut qu’approuver la stratégie dans un repérage très précoce des troubles du spectre de l’autisme, mais sans intervention précoce immédiatement mise en œuvre, le repérage est peu utile. La confusion entre troubles du spectre de l’autisme et troubles du neuro-développement est dommageable. Le diagnostic de TSA est fiable à partir de 18 mois alors qu’il il n’existe rien de tel pour les autres troubles du neuro-développement.

La stratégie autisme propose plus de financement pour les enfants que pour les adultes qui pourtant sont majoritaires. Dire qu’on va repérer les adultes autistes est une nécessité, mais c’était déjà dans les plans précédents, et n’a jamais été fait. Ceux qui croupissent par milliers en psychiatrie, compte-t-on sérieusement les rendre à leurs familles ou les libérer comme on libère des prisonniers ? On nous dit constamment qu’il faut arrêter de penser en termes de places, et nous n’avons jamais milité pour l’institutionnalisation. Mais quelle solution digne sera proposée aux adultes les plus vulnérables, les moins glamour, ceux dont personne ne veut ou qu’on exclut sans état d’âme ?

Aucune trace dans la stratégie de l’opposabilité des recommandations et du contrôle de la qualité qui pourraient pourtant améliorer sensiblement l’accueil des adultes.

l'analyse complète de D.Langloys et a voir sur le lien :

http://www.autisme-france.fr/…/La_strategie_autisme_2018-Un…